Tim Travers est sans nul doute l’homme le plus intelligent du monde. Après avoir volé du plutonium à des terroristes internationaux (bon, ça c’était un peu con, on vous l’accorde. Mais on y reviendra), Tim a réussi à créer une machine à remonter le temps. D’une minute exactement, pour tester une version extrême du paradoxe du grand-père. Grosso modo, tuer son jeune moi signifie que le vieux moi ne peut pas exister. C’est un paradoxe, et les paradoxes ne peuvent pas exister. Sauf que, dans sa première expérience, Tim bute une trentaine de versions de lui-même sans altérer sa propre existence. Passablement frustré, il change les paramètres de l’expérience, et se retrouve alors avec une tribu entière de « Tim » dans le labo. Pendant ce temps, un tueur à gages débarque en ville pour tuer Tim (vous vous rappelez du plutonium ? Voilà). Il tue Tim, Tim revient avec du café. Le tueur re-tue Tim. Toum-toum, bim ! Mais, tadaaam ! Tim est toujours là, tandis que Tim traque le paradoxe en surveillant Tim qui devient trop intime avec Tim. Au fait, quelqu’un a vu Tim ?
Plutôt que d’utiliser le voyage temporel comme une métaphore sur la vie, l’amour, et autres fils narratifs classiques, Stimson Snead se braque à 100% sur la théorie elle-même pour la dépiauter jusqu’à l’os. Le résultat est aussi absurde qu’hilarant, avec des recherches de soi devenant des moments cultes d’érotomanie, et des idées scénaristiques absolument géniales pour remonter jusqu’à Dieu ! Est-ce qu’on en redemande ? Évidemment !