Au début du 16e siècle, le roi Christian II de Danemark et Norvège s’est dit que la Suède irait pas mal dans son vaste royaume. Forcément, les Suédois ont accueilli assez tièdement l’idée et, après moultes batailles sanguinaires qui les ont opposés non seulement aux Danois mais aussi à une bande de mercenaires allemands et écossais, l’infâme Christian a fini par être couronné roi de Suède dans la cathédrale de Stockholm. Fair-play dans l’âme, Christian a quand même accordé une amnistie aux perdants, mais tous ne l’entendent pas de la même oreille. Notamment l’archevêque collabo Gustav Trolle, qui a mal digéré son emprisonnement dans les geôles suédoises, et qui demande dès lors une compensation. Oh, et pas question de calmer ce Torquemada du Nord avec de l’or ou des sacs de couronnes suédoises. Non, ce qu’il veut, c’est une exécution de masse, un spectacle de décapitations collectives sur la place publique. Un massacre qui rentrera dans l’histoire sous le nom macabre du « bain de sang de Stockholm »…
Telle une belle revanche sur l’histoire, 500 ans plus tard, les Suédois et les Danois s’allient pour produire une fresque aux ambitions folles. Aux commandes, on retrouve Mikael Håfström, nominé aux Oscars pour EVIL, expatrié avec succès à Hollywood, où il a dirigé (notamment) Stallone, Schwarzie, Jackie Chan et Anthony Hopkins. Retour au pays, cette fois, avec une épopée sanglante rock’n roll, bourrée de clins d’œil à Guy Ritchie, GAME OF THRONES et Tarantino ! Suède oblige, préparez-vous à une séance spéciale abats !