Apprenti cinéaste dopé à l’ego de Spielberg mais avec le talent de Max Pécas, Timothée croit réaliser sa version de Mission Impossible avec le budget d’une barquette de Petit Lu. Mais, lors d’un plan large, un quidam fait irruption dans le cadre, gâche forcément la prise et s’apprête à faire bien pire. Car, le susdit quidam, c’est Stéphane, un beauf magnétique et fort en gueule, cascadeur autoproclamé dans le milieu du 7e art et mécène discret de Julien Doré. Et, Stéphane, il se voit bien aider le jeune Timothée en lui proposant de réaliser un film de guerre chez lui, dans une villa immense qui n’est accessible qu’en péniche. Entre baratineur de compétition et mythomane suprême, Timothée hésite. Pourtant, il sent qu’il tient un sujet en or pour un documentaire et fonce tête baissée dans le délire de Stéphane…
Au début, on se demande si ça va déraper. Puis quand ça va déraper. Comment ça va déraper et, enfin, à quel point ça va déraper. Car, si Timothée va déguster, vous allez vous régaler comme jamais devant ce concentré exquis de n’importe-quad (non, non, c’est correct) ! Né d’un besoin de faire péter les vannes de la création après un confinement dépressif, le duo Pastor et Hochet s’entourent de Monsieur Poulpe et ses flibustiers de l’humour corrosif pour une œuvre absolument unique en son genre, qu’on rangerait par défaut entre le found footage et le mockumentaire. Au BIFFF, ça fait plus d’un an qu’on le traque, non pas parce qu’on pensait tomber sur un biopic de notre présentateur préféré (quoique), mais parce qu’une pépite pareille, on ne la lâche pas !