Grosse star des films d’action, Takuma Toshiro s’est mis toute la profession à dos lorsqu’il a déclaré que les combats cinématographiques devaient plus se rapprocher du réel que ces ballets chorégraphiés, où des nouilles sans talents se chatouillent avec des épées en mousse. Après une traversée du désert de dix ans, Takuma tente un come-back avec un projet très personnel, un film de tatane pur jus et un lieu de tournage idéal sur le papier : une île déserte avec une usine désaffectée et zéro réseau pour essayer de se faire un Candy Crush en loucedé. En pratique, c’est une tout autre histoire, car la fameuse île est beaucoup moins déserte que prévu : deux bandes de yakuzas ont décidé de se massacrer mutuellement sur place pour trouver les deux millions de cocaïne cachés enterrés quelque part. Si la grosse majorité de l’équipe de tournage est en train de se faire dessus, Takuma est aux anges : pour lui, ce ne sont pas des mercenaires surentraînés et impitoyables, mais des figurants bénévoles prêts à se faire démonter la gueule en une seule prise. Et mortelle, la prise.
D’aucuns pourraient prendre ONE PERCENTER comme un règlement de compte avec une industrie un peu trop portée sur les câbles et le CGI à tout-va. Mais c’est surtout un monument de baston ultime avec le légendaire Sakaguchi Tak, surnommé le « John Wick à l’épée », dont le récent CRAZY SAMURAI MUSASHI l’opposait à 588 ennemis en un plan-séquence. Derrière la caméra, que du bonheur, puisque c’est Yudai Yamaguchi (Corbeau d’Argent pour ABDUCTEE en 2013) qui s’y colle !