Les Philippines sous occupation japonaise, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors que l’armée impériale sème la terreur à coups d’exécutions sadiques, un riche commerçant commence à avoir les bonbons qui collent au paquet après avoir volé un joli magot d’or nippon. Sachant que sa famille risque de tâter de la baïonnette s’il se fait prendre, il décide d’aller chercher refuge chez les Américains, en laissant femme et enfants seuls dans leur manoir planté au beau milieu d’une jungle hostile. Pour couronner le tout, la mère de famille se paie une infection carabinée, à force de laisser les fenêtres ouvertes aux volutes de charniers qui entourent la propriété. Déterminée à sauver sa maman, Tala part dans la jungle à la recherche d’une solution miracle. Mais une jungle hostile, c’est autre chose que la forêt de Soignes… Et, au bout d’un chemin jonché de cadavres grouillant de grillons, elle rencontre une fée étrange qui lui propose le remède ultime. Après lui avoir indiqué la posologie, elle regarde la petite Tala partir, le cœur léger, vers sa môman, prête à chantonner « il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant ! ». Qu’est-ce que c’est naïf, à cet âge-là, quand même…
Alors, oui, c’est l’une des grosses surprises de Sundance. Oui, des acheteurs internationaux se sont rués sur cette fée cannibale qui fait clairement de l’œil au LABYRINTHE DE PAN. Oui, la presse internationale est unanime pour qualifier ce film d’ « usine à cauchemars ». OK, c’est bien, tout ça, mais une chose est sûre : lorsque nous serons de retour dans le sud de la France cet été pour prendre un bain de soleil et déguster un verre de pastis, on sera en hyperventilation dès que nous entendrons le chant des grillons. Merci pour cela, Kenneth Dagatan !