Pour les amoureux du camping, les forêts nord-américaines sont des havres de prédilection : que ce soit dans leurs clairières ou leurs forêts majestueuses de pins blancs, on y découvre à l’état sauvage la marmotte des Rocheuses ou la mouffette tachetée. Dans le ciel, on peut observer avec un peu de chance le pygargue à tête blanche. Parfois, un panneau d’avertissement signale aux randonneurs la présence de grizzlys, un autre enjoint les visiteurs au silence pour ne pas déranger le brâme du wapiti. Mais, parmi tous ces avertissements bienveillants pour vivre en harmonie avec la nature, il en manque un. Essentiel. Crucial, même. Celui qui demanderait de ne pas toucher aux reliques de Johnny. Une légende, un monstre, un croque-mitaine, un mythe, un boucher increvable, qui est du genre à vous désosser au premier rendez-vous et vous faire perdre la tête. Au sens littéral.
Avec sa caméra à l’épaule, son personnage constamment de dos et son absence d’artifice, on pourrait presque croire à une version revue et corrigée de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE par les frères Dardenne. Pourtant, croyez-nous sur parole, vous n’avez jamais vu un film d’horreur pareil. Sundance s’en remet à peine, la presse aussi. Quant à vous, vous ne regretterez pas de l’avoir vu, même si vous ne voudrez plus jamais le revoir. Alors, choisissez quelque chose de léger dans nos foodtrucks avant de vivre cette expérience…