Alors que son taux de criminalité était relativement semblable au pourcentage d’adhérents à la réforme des retraites, Hong Kong subit coup sur coup une série de meurtres aussi brutaux qu’inexpliqués. Bien décidée à juguler cette hémorragie sanglante, la police met sur pied une équipe spéciale qui découvre plusieurs choses. Primo, ces meurtres semblent tous liés, car chaque victime s’avère être le suspect d’une affaire non résolue. Deuzio, les soit-disant justiciers qui règlent ces « cold cases » à coups de bastos s’autoproclament les Elus. On aurait préféré Charles & les Bronsons, mais bon… Tertio, alors que l’équipe spéciale rame comme un kayak sur la Semois asséchée de juillet, un seul homme semble être capable de les aider. Et pourtant, ça ne semble pas évident au premier coup d’œil, car leur « Morpheus » à eux est un ancien inspecteur de police déchu, devenu un sans-abri schizophrène spécialisé dans la causette post-mortem…
Lorsque Wai Ka-fai, fidèle collaborateur de Johnnie To, revient à la réalisation après plus de douze ans d’absence, avec Sean Lau devant la caméra, on pense tous à une suite de MAD DETECTIVE, pas vrai ? Hé bien, c’est presque ça : si Lau reprend un personnage quasi similaire, DETECTIVE VS SLEUTH est un électron libre, un chien fou en surrégime total, l’équivalent cinématographique du « Tiens ma bière », avec une débauche d’action et de fusillades à très gros calibre !