Cliché ambulant de l’artiste maudit, William est non seulement fauché, mais il sert aussi de paillasson social à sa copine et son patron. Faut dire que ça fait trois ans qu’il bosse sur un opéra rock progressiste que personne ne veut écouter, que c’est madame qui ramène le beurre dans les épinards et, surtout, que William est l’empereur des prétextes bidons pour ne rien foutre. Le dernier en date ? Leur nouveau voisin, Vlad, qui écoute en boucle du death metal slave sur des enceintes piquées aux roadies de Rammstein. Paraît que ça dérange le processus créatif de môôôsieur… Et, malgré son gabarit de poussin rachitique, William est bien décidé à se faire respecter. Pour une fois. Si bien, d’ailleurs, que la petite causerie sur le palier vire très vite au pugilat, et William finit par empaler Vlad – quelle ironie – bien malgré lui. Pas vraiment enthousiaste à l’idée d’appeler les flics, il s’organise une petite soirée au bain d’acide et à la scie sauteuse pour faire disparaître le corps. Mais il y a ce qu’on appelle le consentement mutuel : si Vlad – ou, du moins, ce qu’il en reste – n’est pas d’accord, on en discute d’abord avec bienveillance…
Avis aux amateurs de rock, de bonnes vieilles péloches « tromaesques » au sang qui gicle généreusement et à l’humour digne d’une troisième mi-temps de rugby, DESTROY ALL NEIGHBORS est désormais votre Grââl ultime ! Pour vous donner une idée approximative de ce qui vous attend, imaginez Bob l’éponge perdu dans l’univers d’EVIL DEAD, avec un sous-texte rock’n roll sur l’impact du démembrement dans le processus de procrastination !