Jung-in, professeur de philosophie, et sa femme Hyun-suk décident de troquer l’agitation de Séoul contre une maison idyllique au bord d’un lac dans une campagne reculée. L’idéal pour rêver à son nouveau livre. Aaah oui – le calme bucolique, les oiseaux qui gazouillent dans les arbres, l’étang qui ondule tranquillement… et un vieux voisin, Yuk Nam, qui décide de leur rendre visite dès le premier jour. À 16 heures pétantes, il apparaît devant leur porte, s’assoit sur le canapé et, pendant les deux heures qui suivent, devient une sorte de trou noir où meurent toutes les tentatives de conversation du couple. À 18 heures précises, l’homme se lève soudain et s’en va. Hésitant entre la sénilité et un Alzheimer précoce, le couple trouve l’expérience cocasse, exotique, comme une sorte de yoga de la bouche, et passent à autre chose. Sauf que le lendemain, à 4 heures piles, le voisin est de retour, s’installe sur le fauteuil et compte à nouveau les mouches pendant deux looooongues heures. Un rituel qui va se perpétuer sous leurs yeux incrédules le troisième, le quatrième, le cinquième, le seizième jour, les rendant lentement mais sûrement fous. Et la femme du voisin n’a pas encore fait son apparition…

Hé oui ! Même les Coréens lisent les livres de notre Amélie Nothomb nationale ! En s’inspirant des Catilinaires, le réalisateur Jay Song (THE NIGHTMARE – BIFFF 2018) a imaginé une histoire sombre et comique à partir d’une boucle apparemment sans fin de visites ennuyeuses et abrutissantes. Mais la politesse a ses limites et peut rapidement basculer dans la folie. Alors, réfléchissez à deux fois avant d’inviter votre voisin pour une tasse de thé !