Expo 2023

LE BIFFF A LA SAUCE RICCI

Nous venons du collège Matteo Ricci, une nouvelle école qui a ouvert ses portes en 2019. C’est l’une des trois écoles jésuites de Bruxelles. Nous sommes en option art d’expression, où on laisse nos crayons s’exprimer pour nous. C’est une option où la créativité et l’originalité sont toujours les bienvenues. Nous avons voulu revisiter l’affiche du BIFFF et la dessiner à notre façon. Matteo Ricci a eu la chance d’avoir les élèves les plus créatifs de l’école pour ce travail. Et comme on a tous eu de belles notes, nous avons voulu exposer nos magnifiques affiches !!
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à les regarder que nous à les dessiner !!
Les élèves de Matteo Ricci, Arts d’expression ; Maria Almeida Fagundes De Lima, David Bopwa Bopwa, Mamadou Diallo, Anaïs Lawson, Hasan Kadiroglu, Guyen Khandjav, Sammy Lumina Kamisy, Divine Maghoma Luvungu Mwange, Tomek-Olivier Mathieu-Daudé, Sebastian Orzepowski, Benedict Matamongosi Losambo, Thomas Ravet, Jihane Hafdi Loraich, Yasmine Khadira Ben Kaddour, Ilyas Sakouane Zaghdoud, Eloïse Tshitenge Katshima.

CAROLINE BRISSET

CAROLINE BRISSET – EXPO BIFFF 2023
A travers la sculpture, l’installation et la performance, je travaille le métal. Le statut importe peu quand on parle de la matière.
Je tente inlassablement de modifier les particules invisibles de l’acier. C’est surtout pour provoquer un décalage dans l’habitude, je cherche à déplacer les atomes jusqu’aux limites de leur capacités. Je cherche la contradiction de l’acte et de la forme et tente de sentir a travers mes sculptures que cette matière est discontinue, fragile et pleine de vide et à la fois très dense, lourde et pesante.
Trouver un souffle dans la masse inerte.
En faisant cela, je cherche souvent inconsciemment à ce que l’apparence de la matière soit en contradiction avec sa constitution. A travers sa forme, son volume, sa température, son équilibre émane une poésie.
Chaque forme est un équilibre éphémère, elle est en mouvement. Tout changement est une catastrophe et toute catastrophe une résurrection.
Je manipule le métal et tente d’en révéler l’énergie intrinsèque. Je cherche à prendre en compte toutes ses propriétés. J’explore ses limites et ses possibilités physiques, le chauffe, le martèle, le tords. Je cherche à lui faire dire quelque chose de lui-même. Cela peut-être un sentiment de lourdeur exacerbé, ou au contraire une finesse et une fragilité inhabituelle, ou encore un déséquilibre qui trouble par sa posture et par sa forme.
C’est un dialogue ouvert avec la matière.
Se révèlent alors les capacités formelles dans une matière qui devient un objet empreint d’une identité singulière, et qui relève parfois de l’organique ou du vivant.

TROLLS & BESTIOLES

EXHIBITION TROLLS & TINY CREATURES
Cette année l’exposition Trolls & Bestioles revient pour une 14eme édition qui se déroulera exceptionnellement au BIFFF ! Du 11 au 23 avril venez découvrir les œuvres fantasques de nombreux artistes belges et internationaux et rentrez dans un univers unique peuplé de créatures hors du commun. Infos sur www.fantastic-museum.be
Entrée gratuite
Exposition Collective Trolls & Bestioles
Au BIFFF / Palais 10 du Heysel / du 11 au 23 avril 2023

LA BALLERINE

Dans un décor de fin du monde, Raphaëlle Schotsmans nous convie à une métamorphose : une ballerine évolue, tantôt semblant ployer sous le poids d’une main imaginaire, tantôt s’élevant vers les airs. L’artiste nous oblige à l’exigence, rien ne se dévoile au premier regard, il faut embrasser la série dans son intégralité, pour en percevoir toute l’étendue symbolique. Et c’est là, dans ce moment suspendu, que nous réalisons ce qui se joue sous nos yeux, et que le regard perçoit ce qui est tu.
La ballerine convoque des souvenirs enfouis, des rêves d’enfant, à la fois mythe du Lac des cygnes et figurine entêtante de boîte à musique, personnage qui semble s’échapper d’une condition qui la maintient dans l’immobilité d’un rôle, contre son gré. La légèreté de la danseuse est empêchée par les gravats qui jonchent le sol, elle se défait de tout ce qui entache sa pureté, luttant contre des forces invisibles. Sont-elles à l’extérieur ou bien en elle? Les débris au sol précèdent-ils son passage ou est-ce qu’ils lui succèdent?
Cette dualité entre destruction et sérénité se révèle dans le corps même du modèle, qui lutte pour quitter l’effroi que son environnement inspire, uniquement vêtue d’un costume de ballet. Voilà ce qui se joue ici, la fragilité est un leurre, elle peut cacher sous un aspect délicat, une puissance insoupçonnée. C’est une mue vers la lumière. Au milieu du chaos, on assiste alors à une renaissance, et à l’envol d’une femme bien plus forte qu’on ne le croit.

WHERE IS DAMIEN?

Inspirée par l’imaginaire de l’horreur et du fantastique, Raphaëlle Schotsmans met en scène, dans les séries ci-dessous, sa fascination pour la transgression et les mystères de la psyché humaine.
Oscillant entre fétichisme et sado-masochisme, ses images, à travers des mises en scène élaborées et extrêmement travaillées, questionnent le seuil de douleur qu’un être humain peut s’infliger par plaisir en menant parfois jusqu’à la mort, tout en plongeant dans les profondeurs de la souffrance d’une manière à la fois esthétique et sauvage.
Elle reprend ainsi les codes chers au cinéma et à la photographie d’horreur, gore ou fantastique, que l’on retrouve entre autres dans les films Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974), Hostel (Eli Roth, 2005), Timber Falls (Tony Giglio, 2007), Martyrs (Pascal Laugier, 2008), Eden Lake (James Watkins, 2008) ou encore dans le travail des photographes japonais Izima Kaoru et Nobuyoshi Araki.